POIRIER Macha
Plasticienne, écrivain
Ni conventionnelle ni classique, ni influencée ni novatrice – ou peut-être les deux ; certains diront que je ne suis pas artisan, d’autres que je ne suis pas artiste. Mais si finalement j’étais tout cela à la fois ? Suis-je plasticienne, sans doute, mais finalement, peu m’importe, car ce que je suis à coup sûr, c’est un réceptacle à émotions, une boite à messages, un sac à imagination, desquels s’échappent de temps à autre quelques bribes qui viennent prendre possession de mes mains, et se matérialiser du bout de mes doigts. Alors voilà qui je suis : je suis Macha Poirier.
Non conventionnelle ai-je dis plus tôt, et s’il apparait clairement que je sois une artiste kinesthésique, je suis également une plasticienne amoureuse des mots. Artiste poète ? Designer versificatrice ? Peu m’importent les définitions, les cases, mais c’est accompagné de chacune de mes créations que vous trouverez mon amour pour les mots.
Ce que je créé est l’expression de ce qui bouillonne en moi. Mon passif d’infirmière me pousse à sublimer mes craintes, mes joies, mes coups de gueule et mes cris, et à les exprimer à travers des médiums aussi riches et variés qu’il y a d’émotions. Qu’il s’agisse de métal, de plastique, d’épines de porc épic ou encore d’aimants, rien n’est laissé au hasard, et chacun de mes matériaux est pour moi intrinsèquement lié à l’émotion qu’il en dégage.
Si la thématique de mes créations est toujours de près ou de loin reliée à la médecine et au soin, son expression prend des formes des plus variées, allant du « wearable art » à l’objet-sculpture, jusqu’à des installations plus complètes et complexes. Un leitmotiv médical dont je pousse le concept jusque dans les scénographies que j’imagine, et même le choix de mes modèles, qui ont, dans la mesure du possible, toujours un lien particulier face à la maladie.
Exutoire à ma frustration passée ou à celle de mes patients, je ne me suis finalement rarement sentie aussi proche d’eux qu’à travers mes créations. Mes pièces sont le reflet de tous ces corps et cœurs meurtris, et il y a, dans chacune d’elles, toujours un fragment de leur histoire, de leur âme.
Alors, artiste médicale ou chirurgienne poète ? Mon art dissèque métaphoriquement la maladie, le corps meurtri devient ma toile, et la matière mon pansement. Art thérapeute contemporaine, je m’exprime pour panser les blessures, les miennes, les leurs, les vôtres.
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